Maturation affective et foi
Articles sur la vie éternelle

Freud affirmait la neutralité de la psychanalyse à l’égard de la croyance religieuse, mais il était athée et se recommandait, dans sa critique de la religion, de Voltaire, Feuerbach ou Nietzsche. Il pensait avoir, par la psychanalyse, ajouté « quelque fondement psychologique à la critique de [c]es grands devanciers ».

La foi est-elle compatible avec la psychanalyse ? Pour approfondir cette question, voici des textes désormais disponibles en ligne sur ce site :

Paul Ricœur, « L’Athéisme de la psychanalyse freudienne » (1966), esquisse « les grandes lignes d’un débat que pourraient mener ensemble psychanalystes, philosophes et théologiens ». Ricœur écrit : la psychanalyse « peut montrer à l’homme religieux sa caricature ; mais elle lui laisse la charge de méditer sur la possibilité de ne pas ressembler à son double grimaçant » ; « Un même fantasme [de meurtre du père] ne peut-il pas porter les deux vecteurs opposés : le vecteur régressif qui l’asservit au passé et un vecteur progressif qui en fait un détecteur de sens ? » ; « c’est peut-être dans l’ordre de la consolation que la leçon de la psychanalyse n’a pas encore été perçue; il y a en effet deux types de consolation inextricablement mêlés : la consolation enfantine et idolâtre, celle même que les amis de Job professaient, — et d’autre part la consolation selon l’esprit, qui ne comporte plus rien de narcissique et d’intéressé, qui n’est plus du tout une protection contre les calamités de l’existence et un refuge contre la dureté de la vie ; cette consolation n’est accessible qu’à la plus extrême obéissance à la réalité ; elle passe par le deuil de la première consolation. Celui qui serait allé jusqu’au bout de ce mouvement aurait véritablement assumé l’iconoclasme freudien dans le mouvement même de la foi. »

Antoine Vergote, « Analyse psychologique du phénomène de l’athéisme » (1967). Les facteurs psychologiques de l’athéisme identifiés par Vergote sont, entre autres : la défense contre le sacré identifié au magique, la méfiance envers l’expérience religieuse intérieure et la mise en cause de la providence par le mal et la souffrance.

Jean-Baptiste Lecuit, « Dieu, pur produit du désir ? », « Désir de Dieu et fantasme d’omnipotence » et L’Anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse, 2007, p. 371-386 et p. 415-420

Pour une étude approfondie des rapports entre foi et psychanalyse, voir L’Anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse, 2007 (ouvrage présenté ici)

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