Présentation du livre : S. DEPREZ et J.-B. LECUIT (dir.), L’Homme, une chose comme les autres ? Exploration interdisciplinaire de la frontière homme-chose, L’Harmattan, 2012

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Extrait : Le début de la contribution de Jean-Baptiste Lecuit : « La frontière homme-chose sépare-t-elle la personne de l’animal ? », pp. 117-140

Tables des matières

Introduction

Première partie. L’homme à l’épreuve du posthumanisme : une chose à perfectionner ?

– La crise contemporaine de l’humain et la leçon des posthumanismes (Pascal MARIN) (p. 21)

– Le posthumain signe-t-il la fin du temps humain ou la fin des temps ? (Jean-Marie BREUVART) (p. 37)

Habiter les frontières de l’humain. Donna Haraway, les cyborgs et les singes (Jacques ARÈNES) (p. 53)

 

Deuxième partie. Enjeux éthiques : la personne, la chose

 – Classification des objets du monde : distinction entre l’humain et la chose dans la langue (Dominique VERBEKEN) (p. 75)

– La mesure à deux temps : entre homme et chose (Cathy LEBLANC) (p. 95)

 

Troisième partie. L’homme en relation : cause humaine et chose humaine

 – La frontière homme-chose sépare-t-elle la personne de l’animal ? (Jean-Baptiste LECUIT) (p. 117)

– Chose, objet, sujet, projet (Stanislas DEPREZ) (p. 141)

– Le rapport aux choses, enjeu de la création divine (Jean-Luc BLAQUART) (p. 161)

Conclusion. Pour une conception relationnelle de l’humain

 

 Présentation

Les frontières de l’humain, que l’on croyait naguère solides, se révèlent poreuses et de plus en plus floues. Il y a là une invitation, une urgence : repenser l’humain. Parmi les différentes frontières à explorer, celle entre l’homme et la chose s’avère être l’une des plus intéressantes. Le déplacement de cette frontière se donne à voir, de manière saillante, dans le posthumanisme. Il importe d’expliciter les soubassements philosophiques de cette utopie contemporaine, dont l’enjeu premier est éthique. De ces analyses, il ressort que la question anthropologique décisive ne serait pas « qu’est-ce que l’homme ? » mais « que peut-on faire à l’homme et avec lui ? » L’adverbe avec doit être pris ici dans toute son ampleur, car il inscrit l’humain dans la relation, laquelle est symptomatiquement absente de la réflexion posthumaniste.

Avec des contributions de Pascal MARIN, Jean-Marie BREUVART, Jacques ARÈNES, Dominique VERBEKEN, Cathy LEBLANC, Jean-Baptiste LECUIT, Stanislas DEPREZ Jean-Luc BLAQUART