Nouvelle page : Santé psychique et union à Dieu
Santé psychique et union à Dieu (2)

L’anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse est à nouveau disponible. Cet ouvrage de J.-B. Lecuit, qui montre l’importance fondamentale de l’œuvre du théologien et psychanalyste Antoine Vergote dans la prise en compte de la psychanalyse en théologie, vient d’être réédité.

Présentation détaillée de l’ouvrage »

(Table des matières, recensions, mises à jour, etc.)

Extraits

– de l’introduction

– sur les trois composantes de l’approche psychanalytique de la religion par Freud (p. 415-420)

– sur le rapport entre santé psychique et santé spirituelle (p. 585-588)

Synthèse de l’ouvrage

L’objectif principal de cette étude est de montrer la contribution fondamentale de l’œuvre d’Antoine Vergote à la pensée de l’anthropologie théologique à la lumière de la psychanalyse.

Une œuvre aussi complexe et aussi vaste (300 articles et sept ouvrages, sans compter les compilations d’articles) peut être abordée sous différents angles (psychanalyse, psychologie religieuse, philosophie, théologie). L’angle théologique concerne l’exégèse, la sacramentaire, la théologie morale, l’anthropologie théologique. C’est cette dernière que j’ai choisi de privilégier, à la fois parce que l’essentiel de la pensée de Vergote sur théologie et psychanalyse relève de cette discipline, et parce qu’à la différence de ce qui a lieu par exemple en Espagne ou en Italie, elle est actuellement peu représentée en France.

Le parcours et la réflexion de Vergote illustrent de manière exemplaire la possibilité d’une intelligence de la foi éclairée et éprouvée par l’expérience et la théorie analytiques. L’actualité de sa pensée ne découle pas seulement de l’indépassable prégnance du psychique et singulièrement de la problématique œdipienne. Elle tient aussi à sa contribution au dialogue entre foi et culture contemporaine, à sa mise en valeur du rôle structurant de la loi et de la paternité dans un contexte où ce rôle est en crise, et, dans le contexte interreligieux, à son apport à la pensée de la spécificité et de l’essentiel de la foi biblique. Elle contribue à rendre compte des dimensions à la fois profondément humaine et transcendante de la foi chrétienne, alors que ces deux dimensions sont peut-être plus contestées que jamais. Et ce, d’une façon qui constitue un modèle d’articulation entre psychanalyse et théologie, sans réductionnisme ni dualisme, sans psychologisme ni spiritualisme.

Un des objectifs secondaires de cette étude est de rassembler et de présenter des textes importants d’A. Vergote, difficiles d’accès car dispersés dans une multitude d’ouvrages et de revues.

Elle comporte trois parties :

I. Du corps libidinal au corps ressuscité : la théologie de l’unité complexe de l’être humain à la lumière de la psychanalyse

Cette partie traite du pulsionnel et des rapports entre la réalité psychique inconsciente, le corps et l’esprit (ch. I et II) ; puis de la façon dont ces données éclairent la pensée théologique de l’unité de l’être humain et de sa corporéité (ch. III).

II. De l’attachement fusionnel à l’amour-agapè : éros et agapè à la lumière de la psychanalyse

Dans le prolongement des deux premiers chapitres psychanalytiques, est étudiée la constitution du sujet désirant et parlant (le complexe d’Œdipe (ch. IV), la sublimation (ch. V), et le désir dans ses rapports au langage et à la parole (ch. VI)). La deuxième section de cette partie traite, à la lumière de tout ce qui précède, de la question essentielle de l’amour-agapè, dans ses rapports à l’amour-désir (éros) (ch. VII et VIII).

III. Du complexe parental à l’intersubjectivité théologale : la relation à Dieu à la lumière de la psychanalyse

Une première section traite de l’épreuve de la foi en psychanalyse (ch. IX) et de la critique freudienne de la religion (ch. X). La deuxième section montre comment, face à cette critique, Vergote pense la relation de l’homme à Dieu. Dans un premier temps, différentes conceptions de l’origine de la culture et de la religion sont analysées, entre réductionnisme naturaliste et antiréduction­nisme (ch. XI et XII). Ayant ainsi évalué l’argument faisant valoir l’irréductibilité de l’ordre symbolique à la nature, j’étudie celui qui repose sur l’originalité de la foi biblique en ce qui concerne la relation dialogale entre Dieu et l’homme (ch. XIII). Le dernier chapitre traite de la dynamique de cette relation à la lumière de la psychanalyse (ch. XIV).

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