Ressources concernant les approches psychanalytique et théologique des phénomènes dits de « possession » démoniaque et des pratiques d’exorcisme :
Antoine Vergote y a consacré plusieurs articles, disponibles en ligne sur ce site :
« Charmes divins et déguisements diaboliques », dans Explorations de l’espace théologique, Leuven, Leuven University Press, 1990, pp. 317-323. [Première parution dans M. Olender & J. Sojcher, (éds.), La séduction, Colloque de Bruxelles, Paris, Aubier, 1980, pp. 77-84].
« Exorcismes et prières de délivrance. Point de vue de la psychologie religieuse », La Maison-Dieu, 183/184 (1990) 123-137. Extraits :
p. 125 : « On peut accorder à ces croyants le droit d’interpréter comme diabolique ce qu’ils observent, non pas le droit de tenir pour réalité empiriquement observable l’énoncé de leur interprétation. »
p. 127 : « Quelque étranges que soient maints de ces cas, aucun fait observable ne contraint cependant de conclure à la possession. Tout psychanalyste sait quelle peut être la puissance de la haine, du désespoir et de la rancune en l’homme, qu’il soit incroyant ou croyant. […] Il serait bien naïf d’attribuer ces forces psychologiques destructrices à la seule psychose ! Et seul celui qui n’a pas l’expérience d’une psychothérapie en profondeur peut penser que ces passions phantasmatiques ne peuvent pas cohabiter avec les dispositions qui ont permis de mener une vie socialement et religieusement normalement réglée. »
p. 128 : « Il faut mettre au crédit de l’Église de tenir compte des données des sciences humaines, malgré la pression qu’exercent des groupes fondamentalistes. Malheureusement, elle se réfère à une conception désuète de la psychopathologie et à des signes relevant d’un esprit précritique. »
p. 135 : « Lors d’une demande d’exorcisme de la part d’une personne qui se croit possédée, l’investigation des signes de la vraie possession ne nous paraît jamais se justifier, pour les raisons exposées plus haut. […] Dans notre perspective, l’exorciste n’a pas à se demander si la personne est psychologiquement malade ou pas, à l’exception, bien sûr, des cas où le délire exclut toute possibilité d’un véritable entretien sur la foi. »
- « Anthropologie du diable : l’homme séduit en proie aux puissances ténébreuses », dans M. Lagrée, H. Crouzel, J.-M. Sevrin, A. Vergote, F. Boyer et C. Duquoc, Figures du démoniaque, hier et aujourd’hui, Bruxelles, 1992, pp. 83-110.
- « Changing Figures and the Importance of Demonic Possession », dans J. A. Belzen (ed.), Psychohistory in Psychology of Religion : Interdisciplinary Studies, (coll. « International Series in the Psychology of Religion », 12), Amsterdam-Atlanta, Rodopi, 2001, pp. 21-40.
- Extraits, traduits en Français par J.-B. Lecuit, de « Changing Figures… »
Pour une approche psychanalytique, voir également :
- Paul-Laurent ASSOUN, « Le démon à l’épreuve de la psychanalyse », Lumière et Vie, 282 (2009) 81-89.
- Véronique DONARD, « Un trauma nommé démon », Topique, 91/2 (2005) 83-91
- Patrick VANDERMEERSCH, « The Victory of Psychiatry over Demonology. The Origin of the Nineteenth Century Myth », History of Psychiatry, 2 (1991) 351-363.
Pour une approche théologique ou exégétique de la question du diable et des démons, voir ces articles, disponibles en ligne :
- Alexandre GANOCZY, « La métaphore diabolique », Recherches de Science Religieuse, 89/4 (2001) 511-525.
- Xavier LÉON-DUFOUR, « Que Diable ! », Études, 396/3 (2002) 349-363.
- Gérard SIEGWALT, « De l’univers visible et invisible », Lumière et Vie, 282 (2009) 33-45.
- Christophe BOUREUX, « Le combat contre les démons ou la géographie de la foi », Lumière et Vie, 282 (2009) 51-61.
… ainsi que ces deux livres :
- Dominique CERBELAUD, Le diable, coll. « Tout simplement », Paris, Éditions de l’Atelier, 1997.
- Christine PRIETO, Jésus thérapeute. Quels rapports entre ses miracles et la médecine antique ?, Genève, Labor et Fides, 2015.
Pour une approche théologique de la question des miracles (et notamment des exorcismes pratiqués par Jésus) :
- voir le chapitre III, « Les miracles de Jésus », de Walter KASPER, Jésus le Christ, (coll. « Cogitatio Fidei », 88), Paris, Éditions du Cerf, 1976 (nouvelle édition 1996 ; original : Jesus der Christus, Mainz, Matthias-Grünewald-Verlag, 1974).