L’inconscient au paradis. Comment les catholiques ont reçu la psychanalyse
L’homme, une chose comme les autres ?

Jacques Arènes, a reçu le prix des écrivains croyants 2012 pour son ouvrage La quête spirituelle hier et aujourd’hui : Un point de vue psychanalytique, Cerf, 2011

 


Voir un article de La Vie à ce sujet, avec une interview de Jacques Arènes : « La quête spirituelle nous rend libres »Jacques Arènes reçoit le "Prix des Écrivains croyants" 2012
Le début de l’interview :

Le retrait du religieux a-t-il une incidence sur la difficulté à se construire soi aujourd’hui ? 

L’abandon de la religion s’est accompagné d’une montée de la souffrance psychique. Un certain nombre de questions portées autrefois par le religieux sont désormais prises en charge subjectivement : « Que fais-je sur Terre ? Ma vie a-t-elle un sens ? » Nous nous sommes libérés du contrôle social qu’exerçaient des institutions fortes, mais nous sommes plus seuls face à nos questions. Ceci dit, le retrait du religieux n’en est pas l’unique responsable. On assiste à une défaite des institutions au sens large. Les gens sont plus individualistes, mais ils sont bien obligés de s’appuyer sur eux-mêmes.

Notre vie spirituelle a-t-elle changé ces dernières décennies ?

Le croyant considère par exemple que Dieu l’aide à conduire sa vie. La tradition ignatienne le disait déjà. Mais cette idée s’est renforcée : Dieu est perçu comme un collaborateur proche. Nous sommes également dans un athéisme pratique. La seule vie importante, c’est celle-là, même pour les chrétiens. On vit en se disant qu’elle doit être réussie à tout prix. Or aucune vie ici-bas n’est jamais parfaitement heureuse.

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